Andrée Chédid, la grand-mère du chanteur M était polyglotte
Commentaires fermés sur Andrée Chédid, la grand-mère du chanteur M était polyglotteLe 6 février 2011, la poétesse et romancière Andrée Chedid est décédée à Paris. Cette femme de lettres d’origine libanaise, née en 1920, est la mère du chanteur Louis Chedid et la grand-mère du chanteur Matthieu Chedid. Andrée Chedid était chef de file et inspiratrice d’une famille d’artistes et une femme de lettres polyglotte, parlant couramment trois langues : l’arabe, l’anglais et le français, pour avoir vécu successivement en Égypte, au Liban puis en France, à Paris, où elle s’installa à partir de 1946.
L’anglais en poésie…
Elle fait ses études dans des écoles françaises, puis elle intègre l’Université américaine du Caire, où elle obtient un BA en journalisme en 1942. En 1943, elle part vivre au Liban avec son mari. Elle publie son premier recueil de poésie, en anglais, On the Trails of My Fancy.
… et la langue française pour la vie quotidienne
En 1946, elle s’installe définitivement à Paris : son mari est professeur à l’Institut Pasteur. Tous les deux acquièrent la nationalité française. Elle opte alors définitivement pour la langue française, dans laquelle elle publiera le reste de son œuvre.
Auteure d’une vingtaine de recueils de poésie mais également de plusieurs dizaines de romans, essais, récits et pièces de théâtre, Andrée Chedid n’a cessé d’interroger dans ses œuvres « la condition humaine et les liens entre l’Homme et le monde ». Elle reçut l’Aigle d’or de la poésie en 1972, le Goncourt de la nouvelle en 1979 pour Le Corps et le temps, et fut élevée au rang de grand officier de la Légion d’honneur en avril 2009.
Mathieu Chedid, alias M, et Andrée Chedid
NOUS ETIONS DEUX
Nous etions deux
L’un de l’autre cousin
Et l’on s’aimait
Plus que la vie
De l’un de l’autre
On partageait les mots
Nous etions deux
Et l’on s’aimait
On s’egayait de nos partages
On s’amusait
Comme s’amusent les clowns
On se battait
Comme se battent les clowns
Pour tout ou rien
On s’embrassait pour trois fois rien
Aux bords du temps
Nous tremblerons de rester
Sans l’un sans l’autre
Nous etions deux
Et l’on s’aimait.
Poème d’Andrée Chédid