Londres : la Tate Modern expose la toile la plus chère au monde, oeuvre de Picasso

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Londres redevient une capitale fastueuse ! Le croirez-vous ? Une toile de Pablo Picasso, Nu au plateau de sculpteur, a été vendue récemment au prix le plus élevé jamais atteint lors d’enchères, à la Tate Modern, qui regroupe les collections d’art contemporain à Londres. Le record absolu des ventes d’art ! Il s’élève à plus de 106 millions de dollars. Cette peinture, qui date de 1932 et qui n’avait jamais été présentée dans la capitale britannique, n’avait été exposée qu’une seule fois, en 1961, pour commémorer le 80e anniversaire de Picasso.

La toile a été acquise par un mystérieux collectionneur privé chez Christie’s à New York le 4 mai dernier, au prix record de 106,5 millions de dollars (76 millions d’euros), un montant jamais atteint par une oeuvre d’art. Elle a été prêtée au musée où elle sera présentée dans une nouvelle salle consacrée au peintre.

La toile représente Marie-Thérèse Walter, l’amante et muse du peintre, étendue nue sous les yeux de l’artiste. A l’âge de 45 ans, alors qu’il était marié à Olga Kokhlova, Picasso avait rencontré la jeune femme âgée de 17 ans devant les Galeries Lafayette. Il lui aurait alors déclaré: « vous et moi allons réaliser de grandes choses ».

Ce n’est qu’à partir de 1931-32 qu’il commencera à en faire le sujet de ses toiles. «C’est une peinture remarquable et je suis ravi que grâce à la générosité de son propriétaire, nous soyons en mesure de la montrer pour la première fois au public britannique», a déclaré le directeur du musée, Nicholas Serota.

Londres, capitale de l’anglais et de la culture. Picasso, polyglotte, est emblême de l’Espagne… L’espagnol aimait parler français. Il s’installa à Paris en 1900 dans l’atelier du peintre Nonell à Montmartre. Il s’y imprègne de l’atmosphère du Moulin de la Galette. C’est bien dans la capitale française qu’il vend ses premières toiles. Plus tard, il s’installe au 130 ter boulevard de Clichy chez le marchand d’art Pedro Manach qui le loge pendant quelques mois dans son appartement personnel et lui offre un salaire.

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Au Brésil, parle-t-on portugais ou brésilien ? La langue portugaise (partie 2)

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Le plus vaste pays d’Amérique latine, le Brésil,  a été une colonie prospère de la couronne portugaise pendant plusieurs siècles. Aujourd’hui, seul héritage du Portugal en terre américaine, sa langue officielle reste le portugais. Depuis l’année 1500 où Pedro Alvares Cabral, découvrit les côtes brésiliennes et, revenant au Portugal, annonça avoir découvert de nouveaux territoires, la langue portugaise n’a cessé d’adoucir sa tonalité et de forger son caractère à travers un parler chanté.  De telle manière que les portugais du Portugal ne comprennent pas toujours les portugais du Brésil.

Outre sa superficie de 8 514 876 km² en 2011, sa population de 192 376 496 habitants et sa position de cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d’habitants, le Brésil est le plus grand pays lusophone du monde. Ceci amène le portugais à être la première langue d’Amérique du Sud et de l’hémisphère Sud.

Paulo Coelho, écrivain brésilien

Le romancier Paulo Coelho né en 1947 à Rio de Janeiro a acquis une renommée internationale avec la publication de L’Alchimiste, vendu à 65 millions d’exemplaires, en 56 langues (chiffres de 2008). Les récits de Coelho abordent des thèmes proches à chacun, notamment ceux concernant les rêves, les projets, les faiblesses, les doutes, et le sens de la vie… Ces thèmes concis ne s’embarrassent guère d’un décor somptueux : l’essentiel étant l’histoire des deux ou trois personnages bien ciblés qui se mesurent au destin. Homme engagé, il habite à Rio de Janeiro ou à Saint-Martin dans les Hautes-Pyrénées en France, en dehors des périodes où il voyage pour promouvoir son œuvre. Il consacre une partie de ses revenus à sa fondation qui s’occupe de jeunes et de personnes âgées délaissées à Rio. Sa langue, ses origines, il ne les a jamais quittées, vacillant entre langue portugaise et langue française.

Paulo Coelho, brésilien, est un des écrivains les plus connus au monde

Actualité : apprendre les langues par le CPF

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Coup d’oeil sur la langue portugaise (partie 1)

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Vasco de Gama, grand navigateur portugais

De la 6ème place mondiale en 2000, la langue portugaise est désormais à la 5ème place mondiale depuis 2006, toutes langues et dialectes confondus. Bien sûr, le mandarin continue de culminer loin devant mais le portugais est tout de même la seconde langue parlée en Amérique latine, après l’espagnol et reste une importante « lingua franca » dans les anciennes colonies portugaises. Elle représente 240 millions de locuteurs dans le monde dont la majorité se trouve au Brésil (190,6 millions) et bien sûr au Portugal (11,6 millions).

Le portugais est une langue appartenant à la branche romane de la famille des langues indo-européennes. Les « lusophones » qui la pratiquent se trouvent dans les contrées les plus exotiques : Madère, Açores, Angola, Cap-Vert, Timo oriental, Macao… De quoi avoir envie de voyager ! Les normes de la langue portugaise sont régies par l’Instituto Internacional de Língua Portuguesa. La plus grande partie du lexique portugais vient du latin. Il y a cependant des mots empruntés d’origine arabe. En effet, durant cinq siècles les maures ont occupé le territoire et laissé un héritage extraordinaire dont le fameux azulejos est l’emblème le plus resplendissant. Environ 800 mots d’origine arabe entrent dans le lexique portugais entre le IXe et XIIIe siècles. Ceux-ci sont souvent reconnaissables à l’utilisation de l’article arabe a(l) en début de mot, et incluent beaucoup de mots communs . L’expression arabe « Inch Allah » (?? ??? ????, in ch?’ All?h), transformé en oxalá, fait toujours partie du lexique portugais avec le sens originel : « si Dieu le veut », même si le Dieu auxquels les Portugais modernes font appel n’est plus Allah.

Les découvertes portugaises

Les portugais sont un peuple de grands explorateurs. La variété des mots montre bien que les voyages sont la pierre angulaire de sa culture avec comme grande figure Vasco de Gama. Anecdote : À partir du XVe siècle et de l’expansion maritime du Portugal, des mots japonais, tel katana qui donna catana (machette), et cantonais, tel chá qui donna chá (thé) furent adoptés. Ce fut aussi le cas de certains mots des langues amérindiennes. Plus tard, d’autres mots d’origine africaine intègrent le lexique portugais comme cafuné (caresse de la tête).

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Ernest Hemingway, américain francophone

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Rares sont les américains polyglottes ! Ernest Hemingway le fut. L’homme de lettres aimait partager son temps entre les deux langues de son coeur : l’anglais et le français. De son Illinois profond des États-Unis, il n’a jamais cessé de voyager, d’aller voir « l’ailleurs », de connaître tant de pays… Il fut l’écrivain voyageur, le passeur, le journaliste investi dans la vérité. La France arrivait largement en tête de ses destinations préférées !

Photo de passeport d’Ernest Hemingway en 1923. Le jeune américain découvre alors Paris et ses charmes

La France, havre de culture

Son pays favori fut sans contexte celui du béret et de la baguette. Hemingway se prend au jeu et devient adepte de nos habitudes. Les bistrots, les intellectuels, l’effervescence des années 20 conquièrent son coeur. L’américain adore faire partie de la communauté anglophone de Paris, à l’époque très en vogue et vivant à toute vitesse. Il demeure, avec sa femme Hadley, au troisième étage du 74 rue du cardinal Lemoine de janvier 1922 à août 1923. Pour une durée courte puisqu’il part comme journaliste à la guerre d’Espagne, aux côtés des Républicains, il y rencontrera Malraux. Ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale qu’il revient en France, le cher pays.

« Paris est une fête »

Dans le livre Paris est une fête qu’il écrit entre 1957 et 1960, l’auteur témoigne de ses premières années d’écrivain désargenté à Paris dans les années 20. Jeune journaliste, il abandonne son travail pour essayer de vivre de son écriture. Il arrive dans la capitale française avec sa charmante épouse ; le couple vit d’amour et de vin frais… Nombre d’aventures arriveront après : les guerres, les femmes, les livres, les reconnaissances dont le prix Nobel de littérature en 1954 « pour le style puissant et nouveau par lequel il maîtrise l’art de la narration moderne, comme vient de le prouver Le Viel Homme et la Mer ». Il donne à Stockholm, devant le jury de l’Académie suédoise, le discours le plus court de l’histoire de cette institution. Comment expliquer que l’on puisse autant aimé l’anglais et le français ?

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Une ou plusieurs langues chinoises ?

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Il existe plusieurs langues chinoises appelées : sinitiques. Elles appartiennent à la famille des langues sino-tibétaines.

Combien de langues distingue-t-on ?

On dénombre sept grands ensembles de parlers sinitiques modernes :

– le chinois du Nord : langue la plus parlée au monde (environ 850 millions de locuteurs),

le mandarin standard : variante standardisée du chinois du Nord et langue officielle de la République populaire de Chine de Taïwan et de Singapour. Il est aussi parlé au Viêt Nam et au Cambodge,

– le wu : parlé à Shanghai, dans le Jiangsu et le Zheijang

– le cantonais : parlé dans les provinces du Guangdong et du Guangxi, à Hong-Kong, Macao (environ 71 millions de locuteurs),

– le gan : parlé dans la province du Jiangxi,

– le hakka : dans la partie nord du Guangdong et à TaÏwan,

– le min : dans les provinces du Guangdong, Fujian et à Taïwan.

Des différences grammaticales

Contrairement à une idée répandue, la grammaire des langues chinoises n’est pas uniforme d’une langue à l’autre. Si ces langues partagent de nombreux points communs, en connaître une ne permet cependant pas de lire les autres (sauf le mandarin, sur lequel la langue écrite normalisée est basée). Chacune possède sa phonologie, sa syntaxe, sa propre utilisation des caractères (un caractère dans une langue chinoise donnée n’aura pas forcément le même sens dans une autre), voire des caractères qui lui sont propres (pour l’instant, seuls ceux du cantonais semblent accessibles dans les jeux de caractères habituels).

Les caractères chinois

Les langues sinitiques s’écrivent le plus souvent au moyen de caractères chinois ou sinogrammes ; ils ont évolué au cours des siècles, et ont été simplifiés en République populaire de Chine en 1956. Les caractères traditionnels conservés hors de la Chine continentale différent parfois légèrement entre Taïwan et Hong-Kong.

Le saviez-vous ?

Il exista autrefois un code d’écriture chinois exclusivement utilisé par des femmes, le nüshu, utilisé dans une région où, les femmes n’avaient pas le droit d’écrire.

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