La langue italienne pour mieux rêver
Commentaires fermés sur La langue italienne pour mieux rêverSans nul doute, la langue italienne est la langue des rêves et des voyages… et de quelques 200 millions de personnes !
Parlée essentiellement en Italie, où elle est langue nationale, mais aussi en Suisse essentiellement dans le sud (la langue italienne représente environ 6,8 % des locuteurs suisses), elle est en France la quatrième langue étrangère apprise dans l’enseignement secondaire, après l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Au Vatican, la langue italienne est seconde langue officielle avec le latin.
Les communautés italophones
Il y a de nombreuses communautés italophones en Croatie, en Slovénie et en ex-Yougoslavie. Egalement en France : en Corse précisément puisque le corse est fortement apparenté au toscan mais aussi à Nice, à Menton, à Monaco, à Malte (où la langue italienne a été langue officielle jusqu’en 1934), en Albanie, aux Etats-Unis (environ 4 millions de locuteurs, surtout dans les grandes villes), en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay), en Ethiopie, en Erythrée, en Libye (elle y est la langue commerciale avec l’anglais), et en Somalie (la langue italienne y a été langue universitaire jusqu’en 1991).
L’italien, langue des voyages et de l’art
Giosuè Carducci est un poète italien (1835-1907). Il fut le premier Italien à recevoir le Prix Nobel de littérature, en 1906. Il écrivit ses premières pièces en vers à l’âge de 13 ans avant de devenir un écrivain qui influencera profondément la vie intellectuelle de l’Italie du XIXe siècle. Son œuvre la plus connue est Odes Barbares, publiée en 1882
La langue italienne semble avoir beaucoup influencé l’espagnol tel qu’il est parlé en Argentine où l’afflux de migrants italiens a été massif. Elle est une langue cultivée et recherchée, très stimulante pour un public étranger qui s’intéresse à l’Italie pour des raisons d’études, de traditions familiales, ou par curiosité.
D’autre part, la langue italienne a su s’imposer dans le monde comme la langue de l’art. Elle est associée à la renaissance italienne dont Titien et plus tard, Léonard de Vinci, sont les symboles suprêmes.
Une langue chantante à 21 lettres
L’italien utilise 21 lettres de l’alphabet latin. Les lettres j, k, w, x et y ne sont utilisées que dans les mots d’emprunt. On trouve toutefois le j (i lunga) ainsi que l’y (ipsilon ou i greca) et le w (doppia vu) dans certains toponymes et noms ou prénoms. Les voyelles peuvent porter des accents aigus ou graves marquant des syllabes phonétiquement accentuées. Il n’est jamais obligatoire de marquer l’accent graphique sur une syllabe qui n’est pas la dernière du mot. Les très nombreux prêts du français sont souvent écrits sans les accents ; il s’agit cependant d’une faute d’orthographe condamnée par les puristes de la langue italienne.
Le saviez-vous ?
La convention avancée par le poète Giosué Carducci prévoit qu’on écrive l’accent aigu pour les voyelles dont la prononciation est toujours fermée (í, ú), l’accent grave pour le à dont la prononciation est toujours ouverte, et l’accent correspondant au degré d’ouverture de la prononciation pour le e et le o, c’est-à-dire è et é, ò et ó. Qui a dit que les poètes ne servent à rien ?
MAJ Mars 2015: les langues sont éligible au CPF