Nomination d’un Haut-Commissaire à l’enseignement et à la formation professionnelle: décryptage.

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Dans un paysage de la formation professionnelle en constante évolution en France, la suppression du ministère délégué chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels, lors de l’annonce du gouvernement Attal, a provoqué une vive réaction parmi les acteurs du secteur. Cette décision a été interprétée comme un recul potentiel pour les ambitions nationales en matière d’emploi et de formation professionnelle. Christopher Sullivan, Président des Acteurs de la Compétence, a exprimé son inquiétude en déclarant : « Ce signal rentre en contradiction avec les priorités fixées par le Président de la République, notamment l’objectif de plein emploi ».

La nomination de Geoffroy de Vitry au poste de haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels, officialisée par un décret du 13 mars 2024, apparaît comme une réponse à cette préoccupation. Ce rôle, qui le place sous la double autorité des ministères du Travail et de l’Éducation nationale, est vu comme une mesure constructive face à la disparition du ministère délégué. Cette initiative représente une réaffirmation de l’engagement de l’État envers la formation professionnelle en France. Geoffroy de Vitry, ayant précédemment occupé le poste de directeur de cabinet d’Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, connaît bien les enjeux du secteur.

Le Compte Personnel de Formation (CPF), dispositif central pour le financement de la formation des salariés et des demandeurs d’emploi, se trouve au cœur des débats actuels. L’introduction d’un reste à charge pour les bénéficiaires, envisagée sous la forme d’un forfait de 100 euros pour chaque formation acquise via le CPF, suscite des tensions. Catherine Vautrin, ministre du Travail, a souligné l’importance d’engager une concertation approfondie avec les partenaires sociaux sur cette question épineuse. Alain Ruello, journaliste pour Les Echos, éclaire cette problématique en soulignant que le « Premier dossier chaud » pour le nouveau haut-commissaire concerne « l’instauration d’un reste à charge sur le compte personnel de formation (CPF) ». Cette mesure illustre le défi de financer durablement la formation professionnelle dans un contexte budgétaire contraint, tout en assurant un accès juste et équitable pour tous.

Les missions qui attendent Geoffroy de Vitry sont donc cruciales pour l’avenir de la formation professionnelle. Sa capacité à élaborer une stratégie efficace et inclusive, en collaboration étroite avec les ministères concernés, les acteurs de la formation et les partenaires sociaux, jouera un rôle déterminant dans le succès des politiques de formation à venir. L’objectif est de mettre en place une approche de la formation professionnelle ambitieuse, adaptée aux exigences du marché du travail français, tout en étant accessible à tous les citoyens en quête de compétences et d’opportunités professionnelles.

Dans ce contexte de réformes et d’ajustements, le secteur de la formation professionnelle en France se trouve à un carrefour, porteur de promesses de renouvellement nécessaires pour répondre aux défis contemporains de l’emploi et de la compétitivité.

sources: https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049273935

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Le Nouveau Reste à Charge CPF : Entre Économies Budgétaires et Inquiétudes des Acteurs de la Formation

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Le lundi 19 février 2024, le gouvernement a annoncé l’entrée en vigueur d’une mesure controversée : l’introduction d’un reste à charge pour les utilisateurs du Compte Personnel de Formation (CPF). Cette décision, qui fait suite à un amendement au projet de budget 2023 et vise à réaliser 200 millions d’euros d’économies sur les 2 milliards de dépenses prévues cette année pour le CPF, a provoqué un tollé parmi les syndicats, les organisations professionnelles et les acteurs du secteur de la formation.

Position de l’État : Une Nécessité Économique

Le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, a justifié cette mesure par la nécessité de contribuer aux 10 milliards d’économies visées cette année, dans un contexte de croissance économique au ralenti. Selon le gouvernement, ce reste à charge, fixé à un minimum de 10 % du coût de la formation, permettrait de lutter contre l’inflation du coût des formations et la validation de dossiers sans but professionnel, tout en exemptant les demandeurs d’emploi, qui représentent 30 % des usagers du CPF.

« Cette participation forfaitaire va être mise en œuvre dès cette année, ce qui nous permettra de générer 200 millions d’euros d’économies sur un total de 2 milliards« , a déclaré le ministre à la presse.

Les Syndicats : Une Opposition Ferme

Les syndicats, notamment FO, l’Unsa et la CGT, se sont fermement opposés à cette mesure, la considérant comme une atteinte au droit à la formation des salariés. Ils critiquent le manque de concertation du gouvernement et proposent, à la place, une augmentation de la contribution des entreprises à la formation professionnelle, rappelant que la loi de 2018 avait déjà réduit cette contribution, affectant ainsi le financement de la formation professionnelle.

« Pour l’UNSA, la mise en place d’un reste à charge est une mesure injuste d’autant plus que ouvriers et employés représentent près de 7 personnes sur 10 formées grâce au CPF. Une fois de plus, les plus démunis devront se serrer la ceinture. » Laurent Escure Secrétaire général de l’UNSA

Les Organisations Professionnelles : Entre Critiques et Propositions

La Fédération Syntec, représentant les entreprises de services du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil, déplore l’absence de concertation et appelle à une exonération de tout reste à charge sur le CPF en cas d’abondement de l’entreprise ou de la branche, afin d’encourager la formation continue.

De leur côté, Les Acteurs de la compétence, regroupant les organismes de formation, s’insurgent contre ce reste à charge et demandent à privilégier les abondements au CPF, proposant un forfait unique d’accès pour une régulation plus simple et équitable.

« Les Acteurs de la Compétence regrettent que le Ministre délégué chargé des comptes publics Thomas Cazenave contourne les travaux des parlementaires en cours : une mission d’information sur le financement de la formation professionnelle est actuellement menée par la commission des finances de l’Assemblée nationale. »

Perspectives et Enjeux

Cette mesure soulève plusieurs questions, notamment sur son application en cas d’abondement par l’employeur ou un tiers, et lorsque le montant disponible sur le CPF ne couvre pas entièrement la formation. La ministre du Travail, Catherine Vautrin, a promis des échanges avec les partenaires sociaux, bien que les modalités exactes restent à préciser.

Au-delà des économies budgétaires escomptées, cette réforme du CPF met en lumière les tensions entre la nécessité de rationaliser les dépenses publiques et l’importance d’assurer un accès équitable à la formation professionnelle, dans un contexte où la formation continue est cruciale pour l’adaptation aux mutations du marché du travail.

Alors que le décret est attendu en avril, les acteurs de la formation, les syndicats et les organisations professionnelles restent mobilisés, appelant à une réflexion plus approfondie sur les meilleures voies pour financer efficacement la formation professionnelle en France.

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L’IA apprend à travers les yeux et les oreilles d’un enfant.

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Des chercheurs de l’Université de New York (NYU) ont utilisé une caméra montée sur la tête d’un enfant pour enregistrer son processus d’apprentissage du langage et ont entraîné un système d’IA multimodal avec ces données, imitant l’apprentissage linguistique d’un enfant de six mois à deux ans.

  • Contrairement aux systèmes IA comme GPT-4, qui nécessitent des trillions de mots pour l’apprentissage, cette étude s’est concentrée sur l’entrée limitée qu’un enfant reçoit, totalisant seulement environ 1% de ses heures de veille.
  • Les résultats, publiés dans Science, ont montré que le modèle pouvait apprendre un nombre substantiel de mots et concepts à partir de ces données limitées, démontrant que « un réseau neuronal peut apprendre à lier des mots à leurs visuels correspondants » d’après Wai Keen Vong de NYU.
  • Brenden Lake de NYU souligne que l’étude offre de nouvelles perspectives sur les débats entourant l’apprentissage linguistique chez les enfants, en montrant l’efficacité des mécanismes d’apprentissage génériques.
  • Plus de 60 heures de vidéo ont été analysées, capturant une large gamme d’activités et environ un quart de million d’instances de mots.
  • Le modèle a été testé sur sa capacité à associer des mots à des images, reflétant une capacité de généralisation similaire à celle des enfants.
  • L’étude a été soutenue par la DARPA et la Fondation Nationale pour la Science, marquant une avancée significative dans la compréhension de l’apprentissage du langage chez les enfants grâce à l’IA.

Cette approche innovante permet la compréhension de l’apprentissage linguistique chez les enfants, tout en soulignant l’efficacité des méthodes d’apprentissage automatique dans la modélisation de processus d’apprentissage humain complexe.

Sources: https://www.nyu.edu/about/news-publications/news/2024/february/ai-learns-through-the-eyes-and-ears-of-a-child.html

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L’intelligence artificielle un catalyseur pour l’évolution de la formation continue.

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Alan Drabczynski, Directeur Marketing chez Onlineformapro, était l’invité de BFM Business. L’occasion de détailler la pertinence de l’IA en formation.
Onlineformapro, établie depuis 1999, est à l’avant-garde du e-learning en France, offrant une solution complète de digital learning qui marie expertise pédagogique et technologie de pointe. Distinguée dès sa création par le ministère de l’Education, elle propose une vaste gamme d’outils et contenus éducatifs, de la gestion de catalogues à la création de modules personnalisés, répondant aux besoins divers des entreprises et institutions. Innovante, elle intègre l’intelligence artificielle pour personnaliser l’apprentissage et dispose de plus de 50 « learning lab » pour l’expérimentation pédagogique, affirmant son engagement envers l’innovation et l’excellence éducative​

Onlineformapro indique que 28 milliards d’euros sont dépensés chaque année en France dans le secteur de la formation mais qu’il reste crucial d’offrir des formations adaptées aux compétences en évolution constante et de développer une culture de la formation continue. Pour cela la qualité est un levier d’action important pour l’accessibilité à la formation, soulignant le passage nécessaire à l’ère numérique.

  • Rôle révolutionnaire de l’IA : L’intelligence artificielle permet la personnalisation du parcours de formation et l’identification précoce des risques de décrochage.
  • Assistance de l’IA pour les formateurs : L’IA assiste les formateurs dans la création de ressources numériques et la mise en œuvre de solutions de remédiation.
  • Changement systémique avec l’IA : L’avènement de l’IA dans la formation est comparé à la découverte de l’électricité, promettant une révolution dans les méthodes d’apprentissage.
  • Utilisation de l’IA chez Onlineformapro : Tous chez Onlineformapro, des techniciens aux stagiaires, utilisent l’IA, avec plus de la moitié des 3 500 clients ayant adopté des outils de formation intégrant cette technologie.
  • Formation hybride post-Covid : La crise Covid a accéléré le passage à une formation combinant intelligemment présentiel et distanciel, les plateformes et outils d’Onlineformapro étant conçus pour gérer cette multimodalité.

En savoir plus: https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/hashtag-jmleco/l-intelligence-artificielle-est-un-facteur-d-acceleration-pour-la-formation-professionnelle_AV-202310040314.html

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Salon Learning Technologies Paris 2024

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L’édition 2024 du Salon Learning Technologies, qui s’est déroulée à Paris les 24 et 25 janvier, a rassemblé un public enthousiaste de plus de 9 000 professionnels autour des 250 exposants et a offert un programme riche d’une centaine de conférences. Les projecteurs étaient braqués sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’éducation, promettant une révolution dans la personnalisation de l’apprentissage et dans l’engagement des participants​​.

Une phrase a particulièrement résonné lors de l’événement : « L’adaptive learning et la gamification sont au cœur de l’engagement des apprenants. » Cette approche marque un tournant dans la manière dont la formation est envisagée, mettant l’accent sur l’importance de répondre aux besoins spécifiques de chaque apprenant pour maximiser leur implication et leur développement​​.

Le baromètre de l’ISTF, dévoilé lors du salon, a mis en lumière une tendance : 48% des entreprises sondées priorisent désormais le développement de formations à distance, soulignant la montée en puissance de l’apprentissage numérique. Ce virage stratégique vers le digital souligne une volonté d’adapter l’offre formatrice aux rythmes et aux préférences des apprenants d’aujourd’hui​​.

Outre la personnalisation via l’IA et paradoxalement, le retour au présentiel a également été noté, illustrant une volonté d’équilibrer les méthodes traditionnelles avec les innovations numériques pour créer des expériences d’apprentissage complètes et diversifiées. Cette combinaison de formats témoigne de l’évolution continue des approches pédagogiques dans le secteur de la formation professionnelle.

Ces insights, capturés au cœur de Paris, révèlent l’ambition des acteurs du secteur de repousser les frontières de la formation, en exploitant les technologies avancées pour enrichir et personnaliser l’expérience d’apprentissage. Le Salon Learning Technologies 2024 se positionne ainsi non seulement comme une vitrine des dernières tendances en matière de digital learning mais aussi comme un forum pour les professionnels désireux d’explorer les possibilités futures de l’éducation et de la formation.

Le site officiel du salon : https://www.learningtechnologiesfrance.com/

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