La formation ouverte à distance dans les Projets de Transition Professionnelle

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Introduction et Contexte

La Formation Ouverte et à Distance (FOAD) est une modalité pédagogique permettant d’organiser tout ou partie de la formation à distance. Cette approche a gagné en popularité, notamment depuis la crise sanitaire, avec une augmentation significative des financements de formations en FOAD​​.

Évolution des Financements et Modalités

Les financements pour les formations en FOAD ont fortement augmenté, passant de 2 % des dossiers en 2020 à 21 % en 2023. Les secteurs les plus représentés en FOAD sont la gestion et l’administration des entreprises (36 %), l’informatique et les télécommunications (28 %), et la santé et l’action sociale (16 %)​​.

Coûts et Durées des Formations

Les formations en FOAD ont tendance à être plus longues mais moins coûteuses que les formations en présentiel. En moyenne, une formation en présentiel coûte 9 400 € pour 519 heures, une formation en FOAD mixte coûte 8 600 € pour 616 heures, et une formation en FOAD totale coûte 6 700 € pour 556 heures​​.

Impact des Stages sur la Validation des Certifications

Les stages pratiques sont moins fréquents dans les formations en FOAD, ce qui a un impact significatif sur le taux de validation des certifications. Seuls 16 % des apprenants en FOAD totale réalisent un stage contre 74 % de ceux en présentiel. En conséquence, 34 % des bénéficiaires de formations en FOAD qui n’ont pas effectué de stage n’ont pas validé leur certification, contre 22 % de ceux ayant réalisé un stage​​.

Taux de Réussite des Certifications

Le taux de réussite des certifications est globalement de 92 %. Cependant, seuls 78 % des bénéficiaires de formations en FOAD mixte et 69 % de ceux en FOAD totale ont validé leur certification, soit respectivement 14 et 23 points de moins que la moyenne​​.

Publics et Profils des Bénéficiaires

Les formations en FOAD attirent majoritairement un public plus jeune et plus diplômé, avec une prédominance de cadres et de professions intermédiaires. En FOAD totale, 56 % des apprenants ont moins de 35 ans et 40 % ont un niveau de diplôme licence ou master​​.

Avantages et Enjeux de la FOAD

La FOAD offre une flexibilité d’apprentissage, permettant aux apprenants de progresser à leur rythme et de gérer leur emploi du temps selon leurs contraintes personnelles et professionnelles. Cependant, elle nécessite une forte motivation et une autonomie de la part des apprenants​​.

Les principales difficultés incluent le manque d’interaction directe et l’isolement, ce qui peut entraîner un décrochage. Pour améliorer la réussite, il est crucial d’intégrer des périodes de stages pratiques dans les formations en FOAD et de renforcer l’accompagnement des apprenants​​.

Conclusion

La FOAD est un outil puissant pour la formation professionnelle, notamment en période de crise comme celle de la COVID-19. Toutefois, son développement rapide et son impact sur les taux de réussite des certifications nécessitent une attention particulière pour garantir la qualité des formations et la réussite des apprenants. Les acteurs du secteur sont invités à réfléchir sur les moyens de renforcer les stages pratiques et d’améliorer l’accompagnement des bénéficiaires en FOAD

Source: Transitions Pro Ile-de-France | Etude sur la FOAD | 05/2024

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5 enjeux pour l’emploi cadre en 2024

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L’étude de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) met en lumière cinq enjeux majeurs pour l’emploi des cadres en 2024, dans un contexte économique et géopolitique incertain.

1. Adapter les pratiques de recrutement et de fidélisation aux évolutions du marché

  • Contexte économique : Faible croissance prévue avec un PIB en hausse de seulement 0,8 % en 2024. La création nette d’emplois devrait également diminuer.
  • Difficultés de recrutement : Les tensions resteront élevées, nécessitant des innovations en matière de recrutement et des stratégies de fidélisation plus ciblées.

2. Reconsidérer la place des séniors

  • Emploi des séniors : Les séniors ont un taux d’emploi supérieur à la moyenne mais sont plus touchés par le chômage. Le maintien et le recrutement des cadres séniors seront cruciaux.
  • Formation : Les séniors ont moins accès à la formation professionnelle, ce qui nécessite des mesures pour améliorer leurs compétences et faciliter leur transition vers la retraite.

3. Transformer les politiques de rémunération

  • Inflation : Bien que l’inflation soit en baisse, le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure pour les cadres.
  • Rémunération : Les entreprises devront ajuster leurs politiques salariales pour attirer et fidéliser les talents, tout en réduisant les inégalités salariales entre hommes et femmes.

4. Penser transitions de société et transitions professionnelles

  • Numérique et écologique : Les transitions numérique et écologique continueront de transformer les métiers cadres. Les cadres devront constamment mettre à jour leurs compétences, souvent au-delà de leur cœur de métier initial.
diagramme à barres qui illustre les perceptions des cadres concernant l'impact des outils d'intelligence artificielle (IA) sur leur profession.
  • Reconversion : La formation continue est essentielle pour les reconversions professionnelles, bien que peu de cadres aient déjà entamé ce processus.

5. Veiller à la qualité de vie et aux conditions de travail (QVCT)

  • Qualité de vie : La QVCT est un levier clé de motivation et de fidélisation pour les cadres. Les entreprises doivent être transparentes sur leurs actions en matière de QVCT.
  • Télétravail : La pratique régulière du télétravail améliore la qualité de vie des cadres en offrant plus de flexibilité et en facilitant l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Ces enjeux soulignent l’importance de l’innovation et de l’adaptation des pratiques managériales pour répondre aux défis du marché de l’emploi cadre en 2024.

Sources: https://corporate.apec.fr/home/nos-etudes/toutes-nos-etudes/5-enjeux-pour-lemploi-cadre-en-2024.html

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En 2022, un adulte sur dix rencontre des difficultés à l’écrit

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Contexte général

En 2022, en France, une personne âgée de 18 à 64 ans sur dix éprouve des difficultés dans les compétences fondamentales de l’écrit, tandis que 4 % des adultes ayant débuté leur scolarité en France sont en situation d’illettrisme. Les difficultés en calcul touchent 12 % de cette population, avec une forte corrélation entre les difficultés en écriture et en calcul.

Difficultés par genre et génération

Les femmes rencontrent plus souvent des difficultés en calcul que les hommes (15 % contre 9 %), tandis que les différences pour l’écrit sont minimes (10 % des femmes et 11 % des hommes). Les plus jeunes maîtrisent mieux l’écrit que les plus âgés, avec une part de 6 % de difficultés pour les 18-24 ans contre 14 % pour les 55-64 ans. En calcul, les écarts sont moins marqués.

Impact du niveau d’éducation

La maîtrise de l’écrit et du calcul est fortement liée au niveau de diplôme des individus et de leurs parents, ainsi qu’à la scolarisation en France. Par exemple, 35 % des personnes peu ou pas diplômées sont en difficulté à l’écrit et en calcul, contre une proportion marginale parmi les diplômés du supérieur.

Impact géographique et social

Les habitants des quartiers prioritaires (QPV) et des départements d’outre-mer (DOM) sont plus souvent en difficulté. Par exemple, 32 % des résidents en QPV et 24 % en DOM ont des difficultés à l’écrit, contre 8 % en France métropolitaine. Ces populations présentent également une proportion plus élevée de personnes peu ou pas diplômées.

Usage d’Internet

Les personnes en difficulté à l’écrit utilisent moins Internet pour leurs démarches administratives : 83 % d’entre elles ont utilisé Internet au cours des trois mois précédant l’enquête, contre 97 % de l’ensemble des personnes âgées de 18 à 64 ans. Ces difficultés limitent leur capacité à effectuer des démarches administratives en ligne.

Évolution des compétences (2011-2022)

Entre 2011 et 2022, la proportion de personnes de 18 à 64 ans en difficulté à l’écrit a diminué de 16 % à 10 %. Le taux d’illettrisme a baissé de 7 % à 4 % sur la même période. Cette amélioration s’explique principalement par le renouvellement des générations et l’allongement des scolarités.

Sources: Insee Première • n° 1993 • Avril 2024 https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/8177068/IP1993.pdf

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Quel recours à la formation pour les adultes en 2022 ?

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Dans un étude très intéressante d’avril 2024, la DARES révèle un accès très différencié à la formation selon le niveau de diplôme, le statut d’activité et l’âge.

Nous résumons ici 3 enseignements significatifs:

Sources: 24 AVRIL 2024 – DARES ANALYSES N° 26 https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quel-recours-la-formation-pour-les-adultes-en-2022

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Les objectifs de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation pour 2030 : où en est la France en 2024 ?

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Dans cette note, le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de France offre un aperçu détaillé de la progression de la France par rapport aux objectifs de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation pour 2030. Voici les points essentiels à retenir :

  1. Participation accrue dans l’éducation des jeunes enfants : En 2020-2021, presque tous les enfants âgés de 3 ans jusqu’à l’âge du début de l’instruction élémentaire obligatoire en France participent à l’enseignement formel. Cela place la France bien au-delà de l’objectif européen fixé à 96 %, avec un taux de participation proche de 100 %, comparé à la moyenne de l’UE-27 qui est de 92,5 %.
  2. Diminution des sorties précoces de l’éducation et de la formation : En 2023, seulement 7,6 % des jeunes Français âgés de 18 à 24 ans possèdent au maximum un diplôme national du brevet et ne sont ni en éducation ni en formation. Cela dépasse l’objectif européen qui vise moins de 9 %, tandis que la moyenne de l’UE-27 est à 9,5 %. Cela représente une amélioration significative par rapport à 2013, où le taux était de 9,7 % en France.
  3. Augmentation des diplômés de l’enseignement supérieur : En 2023, 51,9 % des individus âgés de 25 à 34 ans en France ont un diplôme d’enseignement supérieur, surpassant l’objectif européen de 45 %. En comparaison, la moyenne de l’UE est de 43,1 %. Ce taux élevé montre que la France a déjà atteint et même dépassé les cibles de l’UE pour 2030 dans ce domaine.
  4. Compétences des élèves : Cependant, la France, tout comme la plupart des autres pays de l’UE, n’atteint pas les objectifs concernant les compétences de base des élèves. En 2022, 27 % des élèves français de 15 ans n’ont pas atteint un niveau suffisant en compréhension de l’écrit, 29 % en culture mathématique et 24 % en culture scientifique, alors que l’objectif européen est de moins de 15 % pour chaque compétence.
  5. Littératie numérique : Un autre point préoccupant est la littératie numérique. En 2018, 44 % des élèves en classe de quatrième en France n’avaient pas les compétences attendues en littératie numérique, loin de l’objectif de l’UE qui est de moins de 15 %.
  6. Proportion de NEET : La situation des NEET (jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation) en France est moins favorable que celle des ELET (jeunes sans diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire et ne suivant pas de formation). En 2023, 14,1 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans étaient des NEET en France, contre 12,1 % en moyenne dans l’UE-27.
  7. Impact du milieu socioéconomique : Les compétences des élèves varient fortement en fonction de leur milieu socioéconomique. Les élèves de milieux très favorisés en France obtiennent de meilleurs scores en culture mathématique que ceux de milieux très défavorisés.
  8. Inégalités de genre : Il existe des écarts de genre significatifs dans l’enseignement supérieur. Les femmes de 25 à 34 ans sont généralement plus diplômées que les hommes, mais elles ont des revenus inférieurs à ceux des hommes, quelle que soit la tranche d’âge observée.
  9. Évolution des indicateurs : L’amélioration continue de certains indicateurs comme les sorties précoces et la hausse du niveau de diplômation démontre des progrès substantiels. Cependant, les lacunes persistent dans les compétences de base et la littératie numérique, nécessitant des efforts soutenus pour atteindre les objectifs de 2030.
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